Je ne m'y méprendrai plus.
Tout d'abord, un grand lot d'excuses à mes quelques lecteurs, pour cette absence prolongée. Non je ne suis pas morte, même si intérieurement, oui un petit peu. Mais bon c'est pas grave, je commence à avoir l'habitude.
Je ne voulais pas raconter les détails anodins de ma vie de jeune errante. Je vous épargne mes doutes perpétuels à forte tendance nihiliste et pessimiste.
Mais voilà, nouveau coup de théâtre dans ma vie ! La lassitude permanente qui me caractérise s'est vue rehaussée de quelques sourires après cette histoire.
C., qui m'a repérée en boîte (déjà là il y a un bug, je ne fréquente que très rarement les boîtes, et souvent par dépit, que de mon propre chef), suite à un échange parolier tout à fait banal avec un membre de ma famille, a réclamé après moi par personne interposée. Il voulait mon numéro de téléphone. Bon, ça ne coûte rien de le donner. Vas-y donne-lui, je n'ai rien à perdre. Le voilà qui malgré son âge supérieur au mien (comme souvent), me contacte par...sms. Bon. Timide, le garçon ? Proposition d'aller boire un verre. Ok.
Le soir venu, me voilà apprêtée, et appréhendant, à rencontrer l'homme qui n'avait pas oublié "mes yeux", alors que de mon côté je ne me souvenais même pas de sa tête, tout juste de lui avoir dit bonjour (beaucoup de bises en boîte, et peu de lumière vous l'accordez...). Bon il est pas dégueulasse, même si je n'ai pas de flash, il m'emmène dans sa belle voiture. Sauf qu'il me demande si j'ai mangé, "non", ce sur quoi il décide de m'emmener au resto. Très bien. Discussions. Il remarque que je suis assez réservée, timide, que j'ai le sens de l'analyse et que je n'ai pas très confiance en moi. Et puis quand on en arrive à parler de relations amoureuses (il me tend régulièrement des perches...comme ce menu "amoureux" entouré d'un coeur commandé...hmrf doucement garçon, je n'ai rien sous-entendu en acceptant cette invitation!). Il note que je n'ai pas l'air d'être de ces filles qui couchent le premier soir (nooonooon), il a même l'air de condamner ça, bref beaucoup de bonne manières. Peu à peu, si j'apprécie sa ferveur et son ambition "dans la vie", je dénote quand même un humour pas toujours très fin et facile. Bon. On achève le repas. Il commence à me chatouiller dans la rue, je ne sais pas si c'est le whisky-coca, qu'il n'a pourtant pas fini...mais il se lâche, me chope et m'embrasse. Ahhh non!! Et là je me maudis de l'avoir laissé faire ça, trop gentille, je n'ai pas osé détourné la tête. Il n'a pas eu l'air de sentir ma résistance...pff. Bon on était censés aller visiter un peu le coin. Sauf qu'il décide de me montrer là où il habite, puisqu'il s'avère que c'est tout près de chez moi ...moi très confiante, il connait ma famille, pas de problème. Il avait tourné ça d'une manière où j'aurais pu croire qu'on allait juste "passer devant en voiture". Sauf qu'il veut me montrer l'appart. Mince, mince je l'ai embrassé, j'espère qu'il ne va pas insister...à peine rentrés, voilà : il me saute dessus et enfourche sa langue dégueulasse dans ma bouche. Eurk. Son haleine laisse à désirer (on a mangé chinois), il m'embrasse sans aucune classe ni retenue, du genre escargot baveux. Si ça aurait pu passer pour un désir fou avec quelqu'un d'autre, ici ça m'a plutôt dégoûtée qu'autre chose. Je ne le sens pas. Et forcément, quand on s'assoit sur le matelas pour fumer une clope, il en profite pour m'allonger et se jeter sur moi. Euhhh doucement. Tout s'accélère dans ma tête. Ca va forcément déraper, le hic c'est que maintenant c'est très clair dans ma tête : je n'ai pas du tout envie de ça. En même temps, je me sens coupable de l'avoir laissé me rouler une pelle avant. Mais il me dégoûte à ce stade, et avant même que j'aie le temps de réagir, sa main s'est déjà égarée précipitamment sous mon t-shirt, mon soutien-gorge, mon ventre et essaie de se glisser furtivement sous mon jean...et pas seulement le jean... bon ALERTE ROUGE : "euhh nan nan" je lui retiens fermement le poignet, mais ce con continue à essayer "je sais que t'en as envie"...putain mais il comprend rien au film, j'ai du mal à croire qu'il a déjà été en couple! Il croit que j'ai peur de me laisser aller, ou un truc du genre. Mort de rire. Et quand je veux me relever pour le presser de me ramener, puisqu'on m'attendait il prend ça pour un jeu et me rattrape par le bras assez violemment en rigolant. Moi je rigole pas, coco! J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour qu'il comprenne. Bon j'ai cassé le truc, mais vraiment je ne le sentais pas, et surtout, ça avait l'air d'être un bien mauvais coup. Mais le pire je crois, c'est d'avoir ressenti chez lui un côté malsain, je me dis que ce n'est pas possible qu'il n'ait pas senti ma résistante, ma distance, il n'y avait rien que j'aie laissé entendre pour le permettre d'agir de cette manière ! Et franchement, après ce qu'il m'a dit au restau "t'as pas l'air d'une fille délurée, pas du genre marie couche toi là c'est bieeen"', j'ai trouvé ça d'autant plus bizarre. Sans aller jusqu'à l'extrême, le mot VIOL clignotait dans ma tête. On imagine ça comme le mec qui te prend dans la rue par suprise, gros dégueulasse, mais ça n'est pas seulement ça, et ça peut vite survenir sur un malentendu...bien heureusement, j'ai su arrêter le processus du mâle en rut incontrôlable qui n'a pas baisé depuis un moment ( ça se sentait). Pas bien méchant, mais lourd. Le pire étant que je me suis presque sentie coupable de lui refuser ça, alors que bon, ça n'engageait à rien non ?